Julia Guinamard publie sur le site siècledigital.fr 2021, un article sur ce que l’on appelle désormais la « 4e révolution industrielle ». Cette nouvelle révolution désigne les technologies de l’information et de la communication. Elle note que « depuis 2010, l’innovation liée à la nouvelle révolution industrielle a bondi de 356 % ». Selon elle, l’internet des objets devrait représenter la moitié de toutes les connexions mondiales d’ici 2023 et marquera une étape majeure dans la démocratisation des technologies au sein de la vie quotidienne. A ce rythme, et aux vues des effets de cette révolution technologique, d’aucun parle de changement de paradigme… Dès lors, des inquiétudes émergent. Avec l’intelligence artificielle, les machines vont remplacer l’humain dans toujours plus de tâches : en médecine pour améliorer les diagnostics, en voiture pour éviter les accidents, etc. Cela peut être d’une grande utilité bien sûr, mais l’évolution ne se fera pas sans péril, en particulier en termes d’organisation du travail. On peut lire sur le site officiel prevention.com que « de gros efforts de formation, d’adaptation des travailleurs sont nécessaires face à ces modifications technologiques et organisationnelles profondes et rapides. » On sait d’ailleurs que nombre de métiers liés à cette révolution n’existent pas encore. Nos jeunes n’ont donc aucun repère dans le monde d’aujourd’hui pour se projeter dans le monde de demain. Certes l’incertitude est une notion inhérente au futur, mais la perte de repères peut ajouter une crainte à cette incertitude et affecter les adolescents. Ceux-là peuvent alors être séduits par des activités « refuges » : des activités où leur pensée ne sera pas trop sollicitée.