Ce qui peut apparaître aux jeunes, dans un premier temps, comme un échappatoire par rapport à leurs difficultés identitaires, se retourne finalement contre eux : les shoots de dopamine engendrent une dépendance bien difficile à combattre, surtout avec des systèmes attentionnels encore en construction. Ils sont donc les premières victimes de ce rapt organisé de l’attention.

Mais pire encore, en s’emparant de ce précieux trésor qu’est l’attention, le numérique participe au  malaise des jeunes : ce qui est congédié avec le smartphone, c’est le temps de l’attente, de l’ennui et aussi de la rêverie… Ce temps indispensable à la production de pensée. Par conséquent la créativité du jeune diminue et, avec elle, l’estime de soi aussi. De facto la confiance en soi est défaillante, les résultats scolaires chutent…

Ces conséquences, difficiles à vivre, incitent le jeune à s’échapper davantage dans ses addictions : c’est ainsi que s’installe le cercle vicieux du mal-être. …