Dans un premier temps, la connexion a permis de sauver des revenus professionnels ainsi que notre relation aux autres : « le bocal de nos écrans nous a permis de rester ensemble, et de ne pas associer notre immobilité à une réclusion effective et parfois affective. Immobiles dans l’espace, nous avons continué de nous mouvoir en société » (Patino,Tempête dans le bocal, 2022, p. 23). 

Mais la pandémie a aussi généré peurs et solitudes, a transformé notre rapport au travail, et tout notre rapport aux autres : « les signaux qui passent par l’écran sont incomplets, écrit Patino (2022, p. 28), et notre cerveau ne sait pas comment les interpréter […], qu’il s’agisse de la complexité d’une relation ou de la dimension non verbale de la communication. […] La dissonance cognitive qui en résulte provoque une sensation d’intense fatigue ». S’ensuivent des problèmes de sommeil, d’attention, de prise de poids… Ainsi la crise sanitaire a transformé le monde rapidement et a rajouté de l’anxiété à l’ensemble des populations. Les jeunes, privés qui plus est des passions qu’ils auraient pu pratiquer pour diminuer leur stress, n’ont pas été épargnés…