De la dépendance affective chez nos ados…

De la dépendance affective chez nos ados…

J’ai envie d’aborder avec vous aujourd’hui un sujet crucial et délicat, celui de la dépendance affective…

 

Aurélien a 16 ans.

Je l’ai suivi en séances de coaching pour l’aider à retrouver confiance en lui, motivation et prises d’initiatives.

Au fur et à mesure de nos séances, j’ai découvert qu’Aurélien vivait une relation amoureuse particulièrement toxique pour lui : la jeune fille en question, jalouse et possessive, l’empêchait de vivre des relations amicales « normales » et exerçait sur lui un chantage allant crescendo…

Petit à petit, Aurélien a pris conscience de la situation.

Un jour il m’a dit : « je l’aime, mais ça ne fonctionne pas ».

Nous avons travaillé sur l’estime de lui et sur ses limites, sur l’affirmation de soi.

Aurélien a trouvé son aspiration professionnelle et a repris confiance en lui.

Mais il restait sous le joug de cette relation dans laquelle il ne s’épanouissait pas.

Au fil des jours, Aurélien a compris que s’il restait avec elle, c’était par culpabilité. 

Zoé, elle, était en souffrance permanente : la souffrance liée à la dépendance affective.

Chacun emmuré dans sa difficulté. 

 

QUID de la dépendance affective ? 

C’est un concept psychologique qui se réfère à un besoin excessif d’attention, d’affection et de validation de la part des autres.

Les personnes souffrant de cette dépendance présentent toutes ou quelques-unes de ces caractéristiques :

–          Recherche permanente de signes d’affection

–          Peur de l’abandon

–          Difficulté à maintenir une distance émotionnelle saine par rapport à leur partenaire

–          Grande jalousie voire une possessivité excessive

–          Négligence de leurs propres besoins ou aspirations, au bénéfice de ceux de l’autre

–          Faible estime d’elles-mêmes

 

Alors, n’arrivant pas à posséder totalement Aurélien, Zoé a commencé à faire du chantage affectif… Elle a déstabilisé Aurélien qui faisait tout pour ne pas la perdre !

Ils se sont tous les deux installés dans des relations mutuelles nocives et émotionnellement très instables.

 

⭐  En tant que coach j’ai aidé Aurélien à y voir clair, mais ne lui donnais pas de conseil en termes de rupture ou non. Ce choix lui appartenait.

Jusqu’au jour où Zoé a fait du chantage au suicide.

Ce jour là j’ai dit à Aurélien quoi faire. Parce que je me dois de protéger mon client et son entourage.

Il a trouvé le courage de la quitter pour stopper l’escalade.

Il aurait aimé la sauver, il a compris que cela ne lui appartenait pas. 

 

❌  Pour autant, qui va s’occuper de Zoé ?

Qui va venir en aide à cette jeune fille en détresse ?

Car, derrière ce qu’elle a infligé à Aurélien en chantage et manipulation, il y a une immense souffrance.

 

Quelles solutions ?

👉  Le coaching est bien sûr un processus puissant pour sortir de cette dépendance par la reconstruction de l’estime de soi.

👉  Les conseils en termes de postures parentales sont aussi des garants du bon développement relationnel de vos ados.

 Si vous craignez que votre fille, votre fils, aient quelque ressemblance avec Zoé, venez m’en parler, il y a des solutions !

❌  Si vous craignez que votre fille ou votre fils ne vive une relation toxique, comme Aurélien, venez m’en parler aussi, je peux vous aider et/ou aider votre ado…

Un simple clic pour une prise de RDV !

Par ailleurs, vos réactions et témoignages m’intéressent. 

👉 Venez me faire part de vos remarques par mail !

Au plaisir de vous rencontrer et d’échanger !

Réussite vs Réalisation

Réussite vs Réalisation

Je rencontre en ce moment énormément de jeunes qui rompent avec leurs études pour s’orienter complètement différemment :

 

    • Laura reprend un CAP fleuriste après un master de droit,
    • Ethan abandonne son école de création de jeux vidéo pour devenir luthier
    • Léo s’apprête à devenir œnologue après 3 ans d’école de commerce et un poste de cadre fraîchement obtenu.

Ces jeunes semblent quitter la sphère de la « réussite » telle qu’ils la percevaient jusqu’à présent, pour se centrer sur leur épanouissement, sur ce que l’on peut appeler la « réalisation » de soi

🔵  La « réussite » se juge à l’aune de critères sociétaux et donc changeants, selon la culture et les modes.

👉  de manière générale, « réussir sa vie professionnelle » c’est avoir une fonction honorable voire enviable, « bien » gagner sa vie, être relativement stable dans ses postes…

« Réussir sa vie familiale et/ou sa vie de couple » c’est rester avec la même personne, élever les enfants ensemble. Avoir fait grandir ses enfants vers la réussite (parfois même vers la reproduction de sa propre réussite)

🔵 La réalisation de soi se juge selon des critères personnels, parfois intimes.

Il s’agit de « devenir qui l’on est »…

 

👉 Se réaliser consiste donc à tellement bien appréhender son propre fonctionnement que l’on est en capacité de rendre cohérent son mental, son cœur et ses comportements.

 

C’est ce que l’on appelle être ALIGNÉ.

C’est un alignement cœur-corps-esprit.

On ne souffre plus de tiraillement. On est à sa place. Authentiquement et intensément.

 

🔵 Pour réussir cet alignement, il convient d’être ouvert à son intuition. En se connectant profondément à elle, on sait pertinemment ce qui nous convient au plus profond de notre for intérieur et ce qui ne nous convient pas.

  Mais encore faut-il accepter de voir les réalités… qui peuvent parfois bousculer !

👉 Que souhaitons-nous pour nos enfants ?

Il est bon de se poser la question car nos exigences à leur égard ne seront pas les mêmes selon que l’on souhaite leur réussite ou leur réalisation…

 

D’aucuns bien sûr me répondront : « Les deux mon capitaine ».

 

Bonne nouvelle : c’est possible ! 

Il se trouve que les enfants et les ados, ont une grande capacité à « savoir » ce qui est bien pour eux, sans pouvoir nécessairement l’expliquer. C’est leur intuition qui parle, là où nous, adultes, avons souvent besoin d’explications rationnelles.

Plus on laisse nos jeunes se connecter à leurs rêves, plus on leur permet de faire vivre leur intuition. Cette intuition devrait les mener sur le chemin de l’alignement.

 Et là ça se complique : d’un point de vue sociétal, la réalisation de soi peut rentrer en contradiction avec la réussite.

 

      • Est-on prêt à suivre nos enfants dans toutes leurs décisions ?
      • Est-on prêt à ce que Laura passe un CAP au lieu de poursuivre des études de droit ?
      • Est-on prêt à laisser partir notre ado de 17 ou 18 ans à l’autre bout du monde ?
      • Combien de désirs se brisent quand les peurs parentales rentrent en scène ?

👉 Le chemin qui nous conduit à nous-même est long et parfois difficile. Semé de croyances, de faux-selfs, de prismes émotionnels déformants…etc…

Et souvent on attend « l’accident » pour se poser la question de la réalisation de soi…

👉  Et si, dans notre éducation, nous invitions nos enfants à réfléchir déjà à ces questions ?

Cela commence peut-être par leur faire confiance coûte que coûte dans leurs aspirations…

Cela commence peut-être par un travail sur nos peurs de parents…

En conclusion, 

 La « réussite » n’est pas gage de réalisation de soi. Cela s’illustre bien par la fameuse phrase : « il avait tout pour être heureux » … 

Oui, de notre point de vue, en surface et selon des critères externes à la personne, « il avait tout pour être heureux ». Mais sans doute que tel n’était pas le cas d’un point de vue de l’épanouissement de cette personne.

⭐  La réalisation de soi est gage de réussite. 

 

Loin d’être un auto-centrage, le travail vers soi permet in fine de vivre en harmonie et en liberté.

Alors ?

👉  Si vous sentez votre ado perdu dans ses choix,

👉  Si vous craignez pour lui,

👉  Si son comportement est en dissonance avec sa personnalité

PRENEZ RDV !

Les ados face à la désinformation

Les ados face à la désinformation

🔵  J’aimerais vous parler d’un sujet qui me tient particulièrement à cœur, en tant que maman et que citoyenne : celui de la désinformation.

Ce phénomène est beaucoup et bien analysé par des journalistes et des essayistes de qualité que je vous laisse lire, plutôt que de redire leurs propos, en moins bien. 

Ce qui est certain c’est que la guerre de l’information a démarré depuis un moment et nous voilà confrontés à la problématiques des fake news, des théories complotistes, de la manipulation de pays étrangers, de la propagande, du prosélytisme… qui s’imposent à nous, à notre insu.

🔵  Une question se pose donc : Comment faire avec nos ados ?

👉  Comment faire pour qu’ils s’intéressent à l’information ET qu’ils aillent sur les bonnes sources d’information ?

👉  Comment faire pour qu’ils ne croient pas tout ce qu’on leur dit MAIS qu’ils ne remettent pas non plus tout en question (ce qui ouvrirait la porte à tous les charlatans) ?

👉  Comment faire pour qu’ils ne se fassent pas happer par des idées simplistes (types populistes) et donc dangereuses car dénuées de la complexité d’une réflexion étayée et mesurée ?

Bref, comment leur donner le pouvoir de l’esprit critique, de l’esprit éclairé ? 

🔵   Je n’ai malheureusement pas de recette miracle pour contrer cette désinformation qui se répand à la vitesse…des réseaux sociaux ! Mais il me semble intéressant de rappeler quelques idées de bon sens :

✨  Encouragez dès le plus jeune âge la curiosité de votre enfant. Faites en sorte que votre ado s’interroge sur le monde qui l’entoure et répondez à ses questions de manière ouverte. La curiosité n’est pas un vilain défaut, elle est le début de la philosophie…

✨  Stimulez la discussion avec des conversations respectueuses. Cela implique de ne pas être frontal dans vos objections. En effet, un adolescent est très susceptible et ne se remet pas facilement en question. En montrant à votre ado que vous l’écoutez sans le juger, il pourra se permettre à son tour d’accepter les opinions des autres… Cela va l’inciter à sortir de ce que l’on appelle aujourd’hui les « biais de confirmation ». 

    • Explication des biais de confirmation :  Les réseaux sociaux, avec leurs puissants algorithmes, nous enferment dans nos croyances et renforcent sans cesse nos convictions. C’est très confortable intellectuellement puisque rien ni personne ne nous remet en question. Mais c’est justement en cela que c’est dangereux : c’est tellement plus simple de rester dans ses certitudes et de polariser les discours plutôt que d’accepter les autres points de vue et d’enrichir sa réflexion. Plus qu’un enfermement, c’est un rétrécissement de l’esprit. C’est la mort du débat.

Garder un esprit critique c’est être en mesure de sortir de cette « bulle algorithmique » pour penser « contre » soi. Plus vous ouvrez de perspective, de discussion et de sources médiatiques à votre enfant, plus il sera en capacité de sortir de ses certitudes et de « penser l’autre ».

✨  Quand l’actualité est brûlante, qu’elle suscite de l’émoi, recueillez ce que votre ado a entendu, vu, appris. Puis interrogez-le sur ses propres émotions et sur ce qu’il/elle pense de la situation. Plus vous le ferez parler de ses émotions plus il/elle en prendra conscience. Or, prendre conscience de ses émotions contribue à progresser dans la perception de celles des autres. Cela développe donc l’empathie.

✨  Ainsi en développant la discussion sans jugement, vous aidez votre enfant à développer son empathie cognitive (la capacité à comprendre le point de vue de l’autre) et en recueillant ses émotions, vous l’aidez à développer une empathie émotionnelle (comprendre les émotions de l’autre). Cette empathie globale contribue au « décentrage » intellectuel et émotionnel. Et c’est en se décentrant, que votre ado apprend à affiner sa pensée, à envisager de nouvelles réflexions, à prendre de la hauteur.

✨  Montrez à votre enfant comment vous utilisez votre esprit critique dans votre vie. Partagez vos réflexions, questionnez les informations, et expliquez vos processus de prise de décision.

N’oubliez jamais que vous êtes le modèle de votre enfant. Votre comportement l’impactera d’une manière ou d’une autre…

✨  Enfin, la lecture est sans doute le moyen le plus efficace d’ouvrir nos enfants à l’empathie, à la complexité du monde, à la structuration de l’esprit et à la raison gardée. C’est donc le moyen le plus sûr d’acquérir un véritable esprit critique…

🔵  MAIS, me direz-vous, comment les faire lire ?

👉 Cela sera le sujet d’un nouvel article…

Les raisons de la démotivation

Les raisons de la démotivation

   On s’accorde tous à penser ceci : connaître la source d’une difficulté permet d’y remédier bien plus facilement…

⚠️  Pourtant, les causes de la démotivation des ados sont rarement interrogées par les parents. Je veux dire que l’on se plaint ou on s’inquiète de les voir sans aspiration, sans rêve, sans envie, sans projection, mais on ne cherche pas vraiment à en savoir l’origine… 

Faute à la fatalité ? À « l’état » adolescent ?

Que nenni ! Il y a des explications… et donc des solutions !

Les causes :  🔵 / Les solutions :  ⭐

🔵   Comme je l’ai déjà évoqué dans un courrier précédent, le manque d’espoir, lié aux crises actuelles, est aujourd’hui un facteur essentiel de la démotivation : l’anxiété coupe nos ados de leurs projections d’avenir et engendre même pour certains un dégoût face à ce qui les attend : « pourquoi faire des enfants dans le monde qui vient ? »…

   Ce premier facteur de démotivation est un sujet sur lequel je me suis déjà longuement exprimée en donnant des points de réflexion et de solution. Si vous souhaitez de nouveau recevoir cette newsletter, n’hésitez pas à me la demander par mail ! 

🔵   Les anxiétés existentielles qui traversent nos enfants pendant leur adolescence, ou les anxiétés liées à un vécu particulier, sont aussi à prendre en compte dans la démotivation. Elles incitent en effet nos jeunes à fuir leurs pensées et à se réfugier dans des vidéos plutôt que de ruminer des idées désagréables. Si ces activités, pendant lesquelles l’ado se coupe du monde et de lui-même, sont dans un premier temps salvatrices, elles vont en un second temps  engendrer un cercle vicieux tout à fait délétère :

En s’interdisant tout moment d’échanges inter ou intra-personnels (avec soi ou avec les autres) le jeune ne produit plus de pensées. Cette baisse de production de pensée entraîne inéluctablement une baisse de sa créativité. Or sa créativité est essentielle dans la connexion à ce qui le fait vibrer, à ce qui le passionne, à ce qui le motive…

  Pour retrouver des moments d’interaction plus fréquents :

-Limiter le portable (mais attention, tout ne se vaut pas sur le portable !). Vaste sujet sur lequel j’aurai l’occasion de revenir !

-Initier des sorties, des visites, des moments d’échanges avec votre enfant : ouvrir sa curiosité avant qu’il ne soit trop tard, c’est-à-dire avant qu’il refuse de vous accompagner ! 

-Proposer des activités extra-scolaires aux multiples bénéfices !

🔵   Le manque de confiance en soi est également un facteur important dans la démotivation : la perception d’un manque de compétence n’incite pas l’ado à se « mettre en mouvement » pour une tâche, même si l’objectif l’enthousiasme. Il doit se sentir à la hauteur de la tâche à accomplir. A contrario, une tâche trop simple, surtout dans le milieu scolaire, ne sera pas suffisamment motivante.

⭐   Il est alors nécessaire de l’aider à y voir clair dans ses compétences réelles et supposées. Le rassurer, l’encourager… et trouver des activités challengeantes ! Et n’oubliez pas, vos feedbacks en matière de confiance sont essentiels pour vos enfants.

🔵  La résignation face à certaines situations est aussi source de démotivation. Par exemple, « j’aimerais partir un an aux Etats-Unis, mais on n’aura jamais assez d’argent pour ce projet ! » Le jeune se résigne devant la difficulté et se démotive de facto.

⭐  La plupart du temps la résignation est la conséquence de ce qu’on appelle en coaching des  » croyances limitantes ». En prendre conscience c’est déjà faire un grand pas en avant ! À tout problème il y a des solutions si  l’on ne s’empêche aucune voie de réflexion.

🔵   Enfin, particulièrement à l’école, l’ado sera démotivé par les activités qui n’ont aucune valeur à ses yeux…

  Ce dernier point est celui du « sens ». Arriver à faire des liens entre ce qui est demandé à un enfant et ce que cela peut lui apporter. Les jeunes ont tendance à penser que la valeur est liée à l’utilité qu’ils auront de leur apprentissage. Une activité peut être parfaitement inutile en termes « pratique » et avoir beaucoup de sens, ne serait-ce que pour la formation de l’esprit. Je pense en particulier à la philosophie ou à certaine notion de mathématiques dont les enfants se demandent bien à quoi cela pourra leur servir ! Cet éclairage là est utile à donner aux enfants, le plus tôt possible…

🔵  MAIS quand la démotivation est bien ancrée, lorsqu’elle est généralisée, il est important de faire aider votre enfant : 

✨  Reconnecter un ado à ce qui le fait vibrer, lui permettre de retrouver énergie et enthousiasme, c’est lui assurer de continuer à poser des choix, à donner une direction à sa vie, à trouver sa place.

C’est vous assurer à vous, parent, de retrouver un enfant que vous comprenez et avec lequel vous allez créer de nouveau du lien…

  Le coaching permet de lever les croyances limitantes, de diminuer l’anxiété, de renforcer le sentiment de compétence.

  Le coaching permet à votre ado de déployer son potentiel…

👍  Ne restez pas seul si les difficultés persistent !

Comment maintenir le lien avec votre ado ?

Comment maintenir le lien avec votre ado ?

À l’adolescence, le jeune a besoin de se détacher de vous, alors que ses émotions sont exacerbées et mal contrôlées et son sentiment d’injustice à son comble !

Voilà un cocktail compliqué à gérer pour un ado qui veut et réclame de l’autonomie.  En bref, il veut faire des choix, s’affirmer, mais ne trouve pas toujours les mots ni l’attitude adéquat…

En conséquence, selon le contexte, votre enfant peut :

☹️  S’agacer vite, bougonner, refuser de rendre des services…

☹️  Vous parler mal

☹️  Ne plus vouloir vous parler

☹️  Jouer au jeu des vases communicants : il a l’art de vous agacer en trouvant la faille qui vous fait réagir. Autrement dit, il appuie « là où ça fait mal » pour vous faire sortir de vos gons ! Cela est très inconscient chez lui, mais ça l’apaise :  plus vous vous énervez plus il peut calmer sa propre impulsivité !

⚠️️  Alors, comment faire ?

⚠️  Comment faire pour maintenir le lien ? 

⚠️  Comment faire pour éviter les manifestations excessives et souvent blessantes de nos ados ?

Voici quelques éléments de réponses :

🟡  Garder un cadre clair et exigeant sur les habitudes du milieu de la famille. Le cadre par définition rassure votre enfant, car il donne des limites.

       

🔴  À l’intérieur de ce cadre, lui donner de plus grandes libertés, en fonction de son âge. Accepter son besoin d’indépendance et ses choix (ses amis, ses activités, ses idées, ses choix vestimentaires…), sans les juger.

        

🔵  Respecter son intimité : ne pas rentrer dans sa chambre sans frapper (encore moins dans la salle de bain !), le laisser gérer cet espace, même si cela vous déplaît !

🟣  Exprimer ce que vous souhaitez lui signifier avant d’être vous-même à cran ! Sous l’emprise de la colère l’expression n’est jamais la bonne…

        

🟠  Penser aux soutiens dans l’entourage : des amis proches ou de la famille peuvent intervenir auprès de votre enfant, c’est souvent très productif !

       

🟢  Éviter les « chamailleries de bac à sable » : même si c’est votre ado qui « a commencé », allez le voir une fois votre colère apaisée et recréez le contact. Il s’agit en fait de savoir ravaler son orgueil pour ne pas se placer au même niveau que son enfant…

Voilà quelques pistes, non exhaustives bien sûr, car chaque cas est particulier !

 

En tous les cas il y a des moyens d’aider vos jeunes, et de vous aider vous aussi car apprendre

⭐  à communiquer,

⭐  à se positionner,

⭐  à se comprendre les uns les autres,

 pour des liens forts et sereins, c’est POSSIBLE !

Crise identitaire et comportement

Crise identitaire et comportement

Vous arrive-t-il d’être surpris, voire démunis face aux réactions de vos adolescent.e.s ?

Il me semble que pour répondre au mieux à leurs comportements, il est important de les comprendre à la lumière de ce qui se joue pendant cette période.

 

Je vous propose donc ici les grandes lignes de la “crise adolescente” : 

🟪  Les corps se transforment et les jeunes ne savent pas à quoi ils vont finir par ressembler. 

Imaginez si cela vous arrivait maintenant… Voilà de quoi effrayer plus d’un adulte !

Nous avons tous oublié ce passage. Il est pourtant d’autant plus nécessaire de l’avoir en tête que la transformation des corps se fait de manière disgracieuse : les disproportions dans le développement, la voix qui déraille, ainsi que l’acné, ne sont pas toujours simples à assumer…

🟣  Cela peut expliquer :

    • les besoins de rester seul.e
    • de « se cacher » quand il y a du monde à la maison
    • de ne pas sourire
    • de manquer d’assurance
    • de ne pas arriver à se projeter dans son avenir…

 

🟨  Sous l’impulsion des hormones, le psychisme change aussi. C’est le temps de l’individuation (le processus par lequel l’enfant se “sépare » de ses parents) . Les jeunes ont donc besoin d’autonomie alors même qu’ils ne contrôlent pas bien leurs émotions (la faute à un cortex préfrontal non mature). Ils peuvent même être surpris par leurs propres réactions ! Votre ado se cherche…

🟡  Cela peut expliquer : 

    • des répliques cinglantes envers vous (des mots qui débordent leur pensée mais qui viennent signifier qu’il/elle a besoin qu’on lui fiche la paix !). 
    • des choix qui vous étonnent, qui “ne leur ressemblent pas…”
    • la recherche de groupes de personnes auxquels ils peuvent s’identifier (leur besoin d’appartenance doit s’exprimer quelque part)
    • leur choix de se faire tatouer (il s’agit d’affirmer son identité tout en appartenant à un courant en vogue), de porter des vêtements insolites, des piecings.. etc…

🟩  Enfin, les ados vivent un processus de « double » deuil : ils doivent renoncer au petit garçon ou à la petite fille qu’ils étaient. C’était si simple et si sécurisant… Ils doivent aussi renoncer à l’ado parfait que leurs parents attendaient.

Pour rappel un processus de deuil se joue à chaque perte définitive d’un état, et suit les étapes suivantes, de manière plus ou moins prolongée et plus ou moins intense :

◻️ sidération – déni – colère – tristesse – acceptation – changement

🟢  Cela peut expliquer : 

    • leur besoin de repli 
    • leur mélancolie, voire leur tristesse
    • des mésententes en termes de communication avec vous qui vivez les mêmes deuils en miroir. A ce sujet, je vous renvoie à un de mes podcasts : Comment communiquer avec nos jeunes ? 

Finalement, les 3 questions fondamentales et inconscientes de vos jeunes à l’adolescence sont : 

QUI SUIS-JE ? D’OÙ JE VIENS ? OÙ JE VAIS ?

Des questions auxquelles nous n’avons peut -être pas fini de répondre à l’âge adulte 😉😅 !

Tous ces processus de « crises identitaires », vous l’aurez compris, sont normaux. Il suffit, la plupart du temps, d’être patient et compréhensif avec nos enfants.

⚠️  MAIS parfois l’intensité est difficilement supportable par le/la jeune.

⚠️  D’autres fois ce sont les conduites adoptées par l’ado qui sont insoutenables pour lui/pour elle, pour sa famille, ou pour les deux.

Les risques ? 

  Apathie – violence – addictions – isolement – comportements à risques – dépression …etc…

 Alors soyez vigilants, observateurs… et pensez à faire aider votre enfant ! Si vous avez un doute, n’hésitez pas à me joindre, je serai ravie de pouvoir vous répondre et vous orienter selon ses besoins.

Au plaisir !